Les parcs éoliens de Trébry et de Lanfains, mis en service en 2005 et 2006, seront renouvelés à partir du printemps 2021. Les nouvelles éoliennes permettront d’augmenter la production d’électricité locale et renouvelable dans ces communes, contribuant ainsi à renforcer la résilience énergétique de la Bretagne. Daniel Commault, maire de Trébry, Gérard Mérot, maire de Lanfains, et Frédéric Roche, président de Kallista Energy, partagent leurs points de vue sur le renouvellement de ces parcs éoliens.
Le renouvellement de parcs éoliens : un triple objectif
75% de l’électricité produite en Bretagne provient des énergies renouvelables. L’éolien constitue la première source d’électricité de la région avec 47% de la production locale [1]. Toutefois, la Bretagne ne produit aujourd’hui que 17% de l’énergie qu’elle consomme [2]. Elle vise à multiplier par 7 sa production d’électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2040 (par rapport à 2012) pour contribuer à son autonomie énergétique [3].
Comme la Bretagne figure parmi les régions les plus ventées de France, c’est tout naturellement que l’énergie éolienne, terrestre et en mer, figure parmi les moyens de production à renforcer dans les années à venir. En plus du développement de nouveaux parcs éoliens, l’un des moyens d’y arriver consiste à optimiser la production d’électricité sur des sites qui accueillent des éoliennes vieillissantes. C’est le projet que Kallista Energy mène actuellement sur deux parcs éoliens des Côtes d’Armor, dans les communes de Trébry et de Lanfains.
« Le renouvellement de nos parcs éoliens permet d’optimiser la production d’électricité renouvelable sur les sites les mieux ventés de France »,
Frédéric Roche, président de Kallista Energy.
« Le renouvellement de nos parcs éoliens vise un triple objectif. Premièrement, il s’agit d’optimiser la production d’électricité renouvelable sur les sites les mieux ventés de France et qui ont été parmi les premiers à être exploités. Deuxièmement, cela permet de produire l’électricité la plus compétitive possible car l’éolien a connu des bonds technologiques conséquents. Enfin, le renouvellement des installations redonne aux territoires où sont situés les parcs, tout comme à Kallista Energy, une nouvelle visibilité sur 20 ans », explique Frédéric Roche, président de Kallista Energy.
Entre 30% et 60% d’électricité en plus
La commune de Trébry, située à environ 30 kilomètres au sud-est de Saint-Brieuc, accueille 6 éoliennes depuis 2005 pour une puissance totale de 9 MW. Les 5 éoliennes de Lanfains, à 25 km au sud-ouest de Saint-Brieuc, produisent quant à elles de l’électricité depuis début 2006 (7,5 MW de puissance au total).
Ces deux parcs éoliens seront renouvelés en 2021. Les éoliennes seront remplacées par des modèles plus performants qui permettront d’améliorer non seulement la production mais aussi les performances acoustiques et la gestion des éoliennes (démarrage par vent faible, meilleure intégration au réseau…).
Les renouvellements des parcs éoliens de Trébry et de Lanfains ont fait l’objet d’une demande d’autorisation complète, comme pour un nouveau parc, auprès des services de l’Etat. Des études écologiques, paysagères et acoustique ont été menées depuis 2016 avec l’appui d’experts indépendants.
Le nouveau parc éolien de Trébry produira environ 30% plus d’électricité avec le même nombre d’éoliennes. Le nouveau parc éolien de Lanfains passera à 6 éoliennes pour produire environ 60% d’électricité en plus que le parc actuel. Dans les deux cas, la hauteur des éoliennes restera inchangée (90 m). Le rotor passera quant à lui de 64 à 70 m. Les nouvelles éoliennes seront fournies par Enercon, l’un des fabricants d’éoliennes les plus réputés dans le monde. Au total, les deux nouveaux parcs éoliens permettront d’alimenter l’équivalent de plus de 18 000 bretons en électricité locale et renouvelable [4].
« Le parc éolien a un effet positif sur l’image de la commune »,
Daniel Commault, maire de Trébry.
« Le parc éolien de Trébry a été l’un des tout premiers à être développé dans ce coin du département. A l’époque, c’était une curiosité et on a eu un défilé impressionnant de voitures lors du chantier de construction. Ici, les éoliennes sont installées sur la ligne de crête du Mont Bel-Air qui est le point culminant des Côtes-d’Armor avec 339 mètres. Cela paraissait logique d’avoir des éoliennes ici car on a du vent. Le parc éolien a un effet positif sur l’image de la commune. Il montre notre engagement pour le développement durable. Au moment de la construction des éoliennes, la Mairie avait aussi fait installer des panneaux solaires sur des logements communaux pour que l’on produise plus d’énergie localement. Quand j’ai su que les nouvelles éoliennes allaient produire 30% d’électricité en plus, j’ai été convaincu par le projet de renouvellement. Il faut qu’on continue de développer des énergies renouvelables pour améliorer l’autonomie énergétique de notre région « , souligne Daniel Commault, maire de Trébry depuis 2020.
« Les éoliennes font partie de notre paysage »,
Gérard Mérot, maire de Lanfains.
« J’habite à 500 mètres du parc éolien et, de ma véranda, je veille sur les éoliennes ! Aujourd’hui, les éoliennes font partie de notre paysage comme tous les autres bâtiments. Nous avons même mis une éolienne dans l’en-tête du bulletin municipal pour montrer que nous sommes fiers de ce parc. Au tout début, certains ont pu avoir des appréhensions par rapport à la réception de la télé notamment ou au bruit. Avec le temps, on a vu que tout se passait très bien et que tous les petits soucis mécaniques étaient vite réglés. Le principal est d’avoir un interlocuteur direct chez l’exploitant du parc éolien. Pour le renouvellement, à partir du moment où les éoliennes restaient sur la commune, cela ne me posait aucun problème. Le parc éolien apporte des retombées fiscales qui ont mis du ‘beurre dans les épinards’ pour plusieurs projets dans la commune comme la construction d’un espace multi-accueil et d’une nouvelle station d’épuration, la restauration de l’église, etc. », raconte Gérard Mérot, maire de Lanfains depuis 2008.
De g. à d. : Image de couverture du journal communal de Lanfains et logo de la commune de Trébry.
Arasement total des massifs de fondation et valorisation des composants des anciennes éoliennes
Pour mener à bien les chantiers de renouvellement qui démarreront au printemps 2021, Kallista Energy s’appuiera sur son expérience du parc éolien de Plouyé en Bretagne qui a été l’un des tout premiers projets de démantèlement complet d’un parc éolien en France. [En savoir plus].
Kallista Energy s’est engagée à araser complètement les massifs de fondations des anciennes éoliennes pour rendre les terrains dans leur état d’origine aux agriculteurs. De même, les pales des éoliennes usagées ne seront pas enfouies mais recyclées ou valorisées en cimenterie sous forme de Combustible Solide de Récupération. Enfin, comme une éolienne rembourse sa dette énergétique en 6 mois à 1 an [5] et que tous ses composants peuvent être recyclés ou valorisés, les nouveaux parcs atteindront très rapidement un bilan environnemental positif. [Découvrir les engagements de Kallista Energy pour l’environnement].
Kallista Energy travaille actuellement sur le renouvellement de parcs éoliens dans d’autres régions pour contribuer à augmenter la production d’électricité locale et renouvelable en France.
[1] https://assets.rte-france.com/prod/public/2020-09/bilan_electrique_2018_bretagne.pdf
[2] https://assets.rte-france.com/prod/public/2020-09/bilan_electrique_2018_bretagne.pdf
[3] Projet de SRADDET de la Bretagne (Schéma Régional d’Aménagement, de développement durable et d’égalité des Territoires
[4] Sur la base de 2 526 kWh consommés par habitant, par an, chauffage inclus, hors industrie – INSEE / RTE 2018.
[5] http://www.journal-eolien.org/tout-sur-l-eolien/lanalyse-de-cycle-de-vie-de-leolien/